L’association L214 critique l’élevage de gibier destiné à la chasse, accusant ces pratiques de causer une mortalité massive en milieu naturel. Mais qu’en est-il vraiment ?
En 2020, l’association L214 avait diffusé une vidéo choc dénonçant les conditions d’élevage de gibier en France. Pourquoi on vous parle de ça ? Parce qu’un article de Sciences et Avenir datant de 2020 et qui relayait cette vidéo, vient d’être exhumé par le Parti animaliste, toujours à l’affût de contenus à réutiliser pour alimenter sa propagande anti-chasse. Son objectif ? Relancer le débat autour de l’élevage de gibier pour soutenir son combat contre la chasse. Cependant, cette vision simpliste et partisane ne reflète pas la réalité des pratiques cynégétiques et de la gestion des espèces.
Pour rappel, sur Chasses Éternelles, nous militons d’ailleurs pour l’interdiction des lâchers de gibiers de tir. Ce qui n’est pas une raison, vous en conviendrez, pour raconter n’importe quoi.
1. Taux de survie en milieu naturel : des données nuancées
Contrairement à ce que prétend L214, des études récentes montrent que les faisans issus d’élevages peuvent survivre en milieu naturel. En effet, l’étude de Laure Lecardonnel, réalisée entre 2013 et 2015 par radio-pistage, révèle que le taux de survie des faisans d’élevage relâchés dans la nature varie de 51 % à 57 % selon les années. Ces chiffres sont loin des 80 % de mortalité avancés par L214 et montrent que la majorité des oiseaux peuvent s’adapter à leur environnement, à condition que des pratiques adéquates de gestion des habitats et des prédateurs soient mises en place.
2. La prédation : un facteur majeur de mortalité
Il est vrai que les faisans d’élevage sont vulnérables aux prédateurs, notamment le renard et la fouine, qui représentent 68 % des causes de mortalité selon l’étude de Lecardonnel. Toutefois, cette prédation n’est pas spécifique aux oiseaux d’élevage. Tous les animaux sauvages, qu’ils soient issus d’élevages ou non, sont soumis à des risques similaires en milieu naturel. La gestion cynégétique, par des programmes de régulation des prédateurs, s’efforce de limiter ces pertes, ce qui contribue à améliorer la survie des oiseaux relâchés. Dans une chasse durable et raisonnée, il est essentiel d’optimiser ces pratiques tout en limitant les lâchers de tir, comme nous le défendons sur Chasses Éternelles.
3. L’élevage de gibier : une gestion des populations régulée
L214 critique l’élevage de gibier en le qualifiant de pratique artificielle et contre-nature. Toutefois, il est essentiel de rappeler que l’élevage et le lâcher de gibier, notamment pour les faisans et les perdrix, sont indispensables si on veut que ces oiseaux existent encore dans nos campagnes (ce dont semble se cogner les zoolâtres). Ils visent non seulement à soutenir les populations chassables (évidemment !), mais aussi à préserver la biodiversité. Les études, comme celle de Lecardonnel, montrent que, bien que le taux de survie varie, des pratiques de gestion adaptées, comme l’amélioration des habitats naturels, peuvent accroître la survie et la reproduction des oiseaux.
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4. Conditions de nidification : des adaptations nécessaires
Un autre point soulevé par L214 est l’incapacité des oiseaux d’élevage à se reproduire en nature. Pourtant, l’étude menée entre 2013 et 2015 nuance cette critique. Les faisans d’élevage relâchés choisissent souvent des milieux cultivés et non boisés pour nicher, avec un taux de réussite des nids de 50 %. Ces résultats montrent que les oiseaux, même issus d’élevages, s’adaptent à leur environnement, surtout lorsque des efforts sont faits pour leur fournir des habitats appropriés.
5. Améliorer les pratiques pour favoriser la survie
L’élevage de gibier n’est pas une pratique figée. Des améliorations sont constamment apportées pour maximiser la survie des oiseaux relâchés. Par exemple, l’installation de couverts végétaux adaptés et la gestion des milieux non cultivés contribue à offrir des abris et des sources de nourriture adéquates pour les faisans. De plus, le report de certaines pratiques agricoles, comme le broyage des friches, peut limiter les destructions de nids et favoriser une meilleure reproduction des oiseaux. Il est d’autant plus crucial de privilégier ces pratiques tout en militant pour la réduction des lâchers de gibiers de tir, conformément à notre position sur Chasses Éternelles.
6. Conclusion : Une gestion raisonnée et évolutive
Si les critiques de L214 et du Parti animaliste mettent en lumière des défis inhérents à l’élevage de gibier, elles omettent de prendre en compte les efforts significatifs déployés par les éleveurs et gestionnaires pour améliorer la survie des oiseaux. La chasse moderne, loin de s’appuyer uniquement sur des lâchers d’oiseaux, cherche à conjuguer gestion durable des populations et préservation des écosystèmes. Le débat autour de l’élevage de gibier doit donc être nuancé par des faits et des données scientifiques, qui montrent que des progrès sont réalisés pour améliorer le bien-être animal et favoriser la biodiversité.
Pour que la chasse existe, il faut du gibier. Le pragmatisme des chasseurs œuvre bien plus pour la biodiversité que les campagnes virtuelles et les cris d’indignation des activistes animalistes. En investissant dans la gestion des habitats, la régulation des prédateurs, et en participant activement à la conservation du gibier, les chasseurs (aux motivations diverses) sont les seuls à réellement se soucier de la survie des perdrix ou des faisans. Il y a d’un côté le stagiaire du Parti Animaliste qui tweete un article, et de l’autre les chasseurs, qui par leurs moyens et leurs actions, créent une réelle différence.
A voir en vidéo :
Comme bon nombre d’autres clubs de race ou club de travail de chiens d’arrêt j’organise chaque année des épreuves de travail avec gibier non tiré. Lors des tests d’aptitudes naturelles c’est environ 100 perdrix grises (baguées) qui sont mis sur le terrain. L’ACCA partenaire a aménagé le territoire par des agrainoirs protégé, des abreuvoirs et les agriculteurs sensibilisés et compréhensifs. De ce fait d’une année sur l’autre nous pouvons constater la survie et la reproduction d’un certain nombre de ces perdrix. Sans cette apport de gibier d’élevage il y a bien longtemps que nous n’aurions plus aucun oiseau sur le terrain.
Il est urgent d’arrêter de dire n’importe quoi. Nous lâchons chaque année depuis 12 ans 40 faisans et perdrix en mars ou avril sur le même territoire, et depuis 12 ans nous ne tirons pas les faisans et les perdrix. Nous avons implanté 30 postes avec du blé, nous mettons de l’eau à disposition toute l’année en même temps que le blé, nous tirons les renard en été et relevons régulièrement les cages. Et, malgré nos efforts et le soutien de la fédé nous retrouvons en cours d’année très peu de nos oiseaux. La mortalité n’est pas liée à la chasse mais au manque d’insectes, l’agriculture moderne repent beaucoup d’insecticides et pesticides, aux voitures toujours plus nombreuses au chiens promenées en libertés sur les chemins aux chemins qui sont de plus en plus étroit au broyage de l’herbe au printemps etc. Pour nous chasseurs le lâché de faisans à 8 h pour des tirs à 9 h n’est pas notre pratique. Nous essayons d’implanter durablement les animaux mais sans résultat et nous pensons que c’est peine perdue.
vous avez raison serge ,le manque d’insectes . il y a 30 ans en motos je lavais la visière de mon casque tout les 120 km environ, cette semaine j’ai fait un trajet de 470 km et il y 5 moustiques a nettoyer .les intelligents , instruits ,dirigeants, et bien d’autre ,regarde la lune ,mars ,le soleil, et l’univers , mais pas ce qu’ils ont sous leurs pieds. ils préparent le cercueil de l’espèce humaine.