On s’étonne de voir les associations animalistes s’acharner sur les chasseurs tout en ignorant royalement l’impact catastrophique des chats sur la biodiversité. On suppose que les donateurs et donatrices qui arborent fièrement leurs petits carnivores domestiques en photo de profil y sont pour quelque chose…

Les chats domestiques en liberté sont souvent perçus comme de simples félins urbains, indépendants et joueurs. Pourtant, une étude globale publiée dans Nature Communications met en lumière leur impact dévastateur sur la biodiversité. Ces chasseurs hors pair se nourrissent d’au moins 2 084 espèces animales, dont 16,65 % sont menacées. Un constat alarmant qui relance le débat sur la gestion des populations félines et la responsabilité des propriétaires.
Des chasseurs opportunistes et redoutables
L’étude, menée à partir de 544 recherches scientifiques, démontre que les chats ne se contentent pas d’attraper quelques souris ou moineaux. Leur régime alimentaire est incroyablement diversifié : 47 % des proies sont des oiseaux, 22 % des reptiles et 20 % des mammifères. Fait inquiétant, près de 9 % des espèces d’oiseaux connues dans le monde figurent dans l’alimentation des chats errants.
Les auteurs insistent sur un point : les îles sont les plus durement touchées. En raison de leur faune endémique et fragile, elles abritent trois fois plus d’espèces menacées consommées par les chats que les continents. L’exemple le plus frappant est celui de la Nouvelle-Zélande, où plusieurs oiseaux ont disparu en grande partie à cause de la prédation féline.
Un impact direct sur la biodiversité
Les chiffres sont implacables : 347 espèces menacées sont victimes des chats errants, dont plusieurs figurent sur la Liste rouge de l’UICN. Parmi elles, 11 espèces ont déjà disparu, notamment le corbeau hawaïen (Corvus hawaiiensis), qui a été éradiqué à l’état sauvage en grande partie à cause des félins.
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L’impact ne se limite pas aux proies directes. Les chats introduisent également des maladies et entrent en compétition avec d’autres prédateurs. En modifiant la chaîne alimentaire, ils contribuent à un déséquilibre écologique profond. Contrairement aux idées reçues, les chats ne chassent pas uniquement pour se nourrir. De nombreuses études montrent qu’ils capturent des proies par instinct, les laissant souvent mourir sans les consommer.
Que faire face à cette menace silencieuse ?
La question de la gestion des populations félines est délicate. Certains pays ont déjà mis en place des politiques strictes. En Australie, où les chats errants ont contribué à l’extinction de plusieurs espèces locales, des mesures de contrôle drastiques sont appliquées, allant de la stérilisation obligatoire à l’euthanasie des individus non réclamés.
En Europe, le débat est plus clivant. Si certaines municipalités encouragent la stérilisation et l’identification systématique, les associations de protection animale s’opposent à toute forme de régulation stricte. Pourtant, les chiffres de l’étude sont sans appel : sans contrôle, les chats errants continueront à menacer la biodiversité.
Une hypocrisie bien commode
On s’étonne alors de voir ces mêmes associations animalistes tomber à bras raccourcis sur les chasseurs humains, qui ne chassent pas d’espèces en danger, pendant qu’elles ignorent cette bombe à retardement pour la biodiversité que sont les chats errants.
Pourquoi cet aveuglement volontaire ? Peut-être parce qu’il serait malvenu de pointer du doigt un animal de compagnie si populaire, adoré par des millions de donateurs et donatrices qui arborent fièrement leurs petits carnivores domestiques en photo de profil. Plutôt que de s’attaquer à la chasse régulée et encadrée, ces militants préfèrent détourner l’attention de leurs propres contradictions.
La biodiversité ne peut être préservées que si chaque acteur, qu’il soit chasseur, écologue ou simple citoyen, prend conscience de l’enjeu. Mais encore faut-il avoir le courage de regarder la réalité en face.
A voir en vidéo :
On veut faire payer les propriétaires de chiens pour une crotte sur un trottoir en faisant des tests ADN au risque de multiplier les abandons et on n’est pas capable de sanctionner les propriétaires de chats qui laissent leurs bestioles trainer les rues et massacrer toute la petite faune …
Je vous conseille le documentaire « le chat ce tueur si mignon ». Excellent et confirme en tout point ce que Richard aborde ici.
Une étude (dix ans déjà…) avait calculé que les chats domestiques étaient responsables de la destruction de 2,5 MILLIARDS d’oiseaux aux USA / an…