Le Galgo martyr ?

Les plumes de Richard
date 02 janvier 2023
author Richard sur Terre

Je dois vous faire une confidence : j’ai dans mon entourage une personne végane anti-chasse et adhérente du parti animaliste. Bon je lui parle une fois toutes les morts d’évêques, mais il se trouve que nous avons échangé quelques mots dernièrement.

 

Texte : Richard sur Terre

Le Galgo est utilisé pour la chasse du lièvre en Espagne

Parce que j’étais curieux. Oui curieux de voir ce Galgo qu’elle a recueilli il y a quelques semaines.

Je fais une petite parenthèse informative : le Galgo est un lévrier traditionnellement utilisé pour la chasse du lièvre (mais pas que) en Espagne. Or il se trouve que traditionnellement, pour je ne sais quelle raison obscure et dégueulasse, des milliers de chiens sont pendus, torturés et battus chaque année s’ils n’ont pas donné satisfaction à la chasse (je précise à toutes fins utiles que la chasse avec un lévrier ou apparenté est strictement interdite en France).

Autant dire que s’il existe des combats sur lesquels nous pouvons nous retrouver elle et moi, c’est bien celui-ci. J’étais donc curieux en effet de voir ce chien martyr, et prêt, dans un élan d’amitié tout à fait saisonnier, à la féliciter pour cette bonne action.

Je force donc cette rencontre, et je me dirige vers la voiture à peine garée. Là sur le siège arrière, le Galgo. De belle taille, il me regarde avec des yeux d’une grande douceur. Je m’assois à côté de lui, et j’approche ma main doucement. Aucune peur, aucun signe de nervosité, je le touche. S’il ne me rend pas l’affection que je lui donne, il l’accueille avec une certaine placidité. Je suis assez surpris par son calme, sans doute trop habitué à la sauvagerie de mes épagneuls qui auraient, dans pareille situation, fait déjà trois fois le tour de l’habitacle sans arrêter de me lécher la pomme.

Je l’ai caressé longtemps, et il a fini à poser sa gueule dans ma main en me regardant avec une tendresse infinie. Moi je ne sais pas résister à ces sales cabots. J’avais du mal à sortir de la voiture. Finalement je m’extirpe du siège, et je demande à la nouvelle propriétaire :

  • Il était maltraité c’est ça ?

Elle a hésité un peu, et puis elle a lâché avec une absolue certitude :

  • Bah il vivait dans un chenil avec d’autres chiens, alors que là il est toujours avec nous !

Pour l’instant, je ne vois pas la maltraitance, mais pour elle, c’est déjà tout un monde ! Et la voilà qui m’explique que son chien avait quelques problèmes de comportement, qu’il ne voulait jamais quitter ses jambes, et que quand elle le promenait avec une autre personne, il voulait absolument se mettre entre eux. Je creuse. Ce chien avait vécu toute sa vie en meute, et en avait été extirpé sans préparation pour se retrouver au sein d’une famille, aimante certes, mais absolument pas au fait de ses besoins.

Plus encore ! Ce chien-là n’avait, à sa connaissance, jamais connu de mauvais traitements. En dehors bien entendu de sa vie en chenil. Ce qu’elle voit, elle, comme un mauvais traitement en soi.

Le fait que ce chien ait pu construire son équilibre autour d’une vie de meute très organisée ne l’a même pas effleurée. Le fait que ce chien ait pu être traumatisé par ce brusque changement de vie et la perte de ses repères, non plus.

Parce qu’il ne s’agit que de la vision anthropomorphique d’une militante végane qui ne peut concevoir la vie d’un chien que sur le canapé et papouillé comme un Cavalier King-Charles.

C’est contre ça que nous nous battons, chers amis. Le bons sens et la connaissance sont en grave danger face à ces hordes nouvelles biberonnées au lait de licorne.

Mais reste le sort atroce de ces chiens. Si vous voulez en savoir plus, cliquez ici. Ces saloperies n’ont rien à voir avec notre mode de vie. Je les condamne évidemment sans réserve, et vous encourage à vous informer sur cette situation.

 

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1 Commentaire :
  1. BERNARD BLET
    16/01/23

    Leur angélisme leur sert de diplôme de fin d’études sur le comportement des chiens de chasse. Si on tente de les éclairer sur le sujet, se référant à des dizaines d’années d’élevage et de dressage de chiens courants et de chiens d’arrêt, on passe pour des incompétents.

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