WWF & chasseurs : ensemble pour Restaurer la nature

Chasse Actu
date 07 février 2025
author Léa Massey

Face à l’urgence écologique, le CESE formule 16 recommandations pour restaurer les écosystèmes et mobiliser l’ensemble de la société.

Un cri d’alarme face à l’effondrement des écosystèmes

Le constat est sans appel : 75 % des terres européennes sont dégradées, 85 % des zones humides ont disparu, et le nombre d’oiseaux a chuté de 25 % en 40 ans. Face à cette crise, le Conseil Économique, Social et Environnemental (CESE) a adopté, le 29 janvier dernier, un avis crucial sur la restauration de la nature, porté notamment par Alain Durand, représentant de la Fédération Nationale des Chasseurs, et Julie Marsaud du WWF France. Avec 118 votes pour et une seule voix contre, ce rapport souligne l’urgence d’agir et identifie 16 leviers concrets pour inverser la tendance.

Des dispositifs existants, mais inefficaces

Malgré des politiques ambitieuses comme Natura 2000 ou la Stratégie nationale pour la biodiversité, l’érosion du vivant ne ralentit pas. Le règlement européen de 2024 impose désormais aux États de restaurer 30 % des terres et mers dégradées d’ici 2030, avec une visée de 100 % à l’horizon 2050. Mais en France, les moyens sont insuffisants : la complexité administrative ralentit les initiatives, le manque de financements freine les porteurs de projets et l’absence d’une vision politique forte empêche une mise en œuvre efficace.

Trois axes d’action pour un impact durable

Face à ces blocages, le CESE propose une stratégie en trois volets, articulée autour de 16 leviers d’action :

🔹 Un engagement politique clair et structurant
Le rapport insiste sur la nécessité d’un portage politique renforcé, avec une implication directe des décideurs nationaux et régionaux. Pour simplifier les démarches, il recommande la création d’un guichet unique régional, permettant aux porteurs de projets de trouver un accompagnement clair et efficace. Les régions auraient ainsi un rôle central à jouer en assurant une gouvernance territoriale adaptée à chaque spécificité locale.

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🔹 Un accès facilité aux connaissances et à la formation
La restauration écologique passe aussi par une meilleure diffusion des savoirs. Pour cela, le CESE préconise la mise en place d’un centre de ressources national, destiné à regrouper et diffuser les données sur la biodiversité. Il insiste également sur la nécessité de former les professionnels aux techniques de restauration et de lancer des campagnes de sensibilisation auprès du grand public et des jeunes générations. L’objectif : impliquer tous les citoyens et favoriser leur engagement.

🔹 Un financement pérenne et innovant
La question des moyens financiers est un enjeu majeur. Le CESE recommande de pérenniser le fonds vert et d’encourager de nouveaux mécanismes de financement comme les paiements pour services environnementaux et le mécénat. La mobilisation du secteur privé et la valorisation des initiatives exemplaires doivent également être encouragées pour démontrer la viabilité des projets réussis.

En parallèle, le rapport appelle à adapter les outils juridiques pour lever les freins administratifs et permettre aux projets d’aboutir plus rapidement. La recherche et l’innovation doivent être soutenues pour expérimenter des solutions nouvelles et efficaces. Enfin, il est essentiel d’assurer un suivi rigoureux des projets, en mettant en place des indicateurs permettant de mesurer leur efficacité sur le long terme.

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2 Commentaires :
  1. Jean 2
    07/02/25

    Bonjour,comment se moquer du monde en 16 leviers! ,restaurer 100% des terres en en 2050 .!!!! Hi hi hi! ils sont trop fort ces bureaucrates,comment vous allez faire!!après des terres qui ont été remenbrées par le remembrement dans les années 50 avec la disparition de haies,des digues autour des baies,des zones industrielles bétonné, les villes et villages qui ont augmentées leur superficies parfois x 5,les zones commerciales, les autoroutes,les marais remblayer et cultivés, vous allez exproprier les propriétaires !!avec une Europe en partie coupable avec la PAC qui a demander aux agriculteurs de produire plus(engrais,pesticides),avec une inégalités entre les pays,un ex:le lait,beaucoup de producteurs français arrêtent ,et donc retournent et on retournés les prairies(patures)avec à l’époque l’arrachage des haies,(le lait sera polonais)etc etc ….je pourrais continuer longtemps, restaurer ne serait-ce que 10% seulement sera très très difficile, soyons sérieux !!!

  2. Bruckner daniel
    11/02/25

    Les chasseurs et le WWF travailler ensemble pour la nature, génial. Des partenariats avec des gens et associations connues avec les chasseurs ne peuvent qu’être bénéfiques pour la nature. Au moins l’argent des aides public et privé bénéficiera à la nature. Intelligemment dépensé, non.

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