Plomb dans le front : le procès de la chasse n’aura pas lieu

Hier encore, la presse se jetait sur cette affaire juteuse en clics puisqu’on y brocardait la chasse. Aujourd’hui, le ton a changé.

Le 8 septembre dernier, une femme a été blessée par un plomb alors qu’elle se trouvait dans sa propriété à Bessay, en Vendée. Très vite, l’idée d’un accident de chasse s’est imposée dans les médias, comme nous vous l’avons raconté dans nos colonnes, ajoutant une couche de soupçon à une activité régulièrement diabolisée.

Pourtant, à mesure que les détails de l’enquête émergent, cette hypothèse semble s’effondrer, révélant une précipitation coupable de ceux qui, une fois encore, n’ont pas hésité à accuser la chasse avant même que les faits ne soient clarifiés.

Selon les dernières informations de Ouest France, la société de chasse des Moutiers-sur-le-Lay, sollicitée pour éclaircir l’incident, a été formelle : aucune battue n’était en cours dans le secteur. Une précision essentielle, puisqu’elle vient balayer la thèse initiale. La saison de chasse n’étant pas encore ouverte, il est désormais établi que cet incident n’a rien à voir avec une quelconque activité de chasse.

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Le parquet de La Roche-sur-Yon lui-même a tranché en faveur de cette conclusion : « À ce stade, absolument rien ne laisse à penser qu’il s’agit d’un accident de chasse. » La vérité commence à se dessiner, et elle dénonce surtout l’empressement avec lequel certains (presse et association anti-chasse) ont souhaité, sans preuve, stigmatiser la chasse. On à l’habitude.

Mais au-delà des faits, une question demeure : pourquoi, à chaque incident impliquant un projectile, la chasse est-elle systématiquement pointée du doigt ? Il y a ici un schéma récurrent, un réflexe d’accusation, idéologique pour les uns, bassement commercial pour les autres. Pourtant, les faits sont là : les chasseurs étaient absents, et rien ne justifiait cet emballement médiatique. L’enquête devra se poursuivre pour comprendre d’où provient ce tir de plomb, mais il est clair que la chasse n’a rien à voir dans cette affaire.

Encore une fois, la chasse aura fait l’objet d’une attaque injustifiée, comme lors de l’affaire Pilarski aux conclusions bien plus dramatiques. Toute cette boue propulsée par un certain milieu médiatique avide de clics faciles et d’indignations populaires. L’accusation avant les faits, voilà le credo de ceux qui, consciemment ou non, souhaitent nuire à l’image de la chasse et des chasseurs, sans jamais s’arrêter sur les détails. Ce qui aurait pu rester un simple fait divers est devenu un procès public contre la chasse, avant même que l’enquête ne commence.

Cet épisode doit servir de leçon : la présomption d’innocence, si souvent brandie pour d’autres causes, doit aussi s’appliquer aux chasseurs, ces éternels boucs émissaires d’une société en quête de responsables faciles. À force de crier au loup à chaque balle tirée, la chasse elle-même finira par ne plus pouvoir répondre aux assauts des fausses accusations. Que les faits soient rétablis, que la vérité soit dite.

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