Aristocrate la chasse à courre ?

Chasse Actu
date 08 novembre 2023
author Franc Aller

Face aux sempiternelles bêtises racontées sur la chasse à courre, Franc Aller a voulu apporter son témoignage.

Mon grand-père s’appelait Jules Pignon*. C’était, grosso modo, un marchand de bois. Un tout petit notable de province, dans le milieu de nulle part de la France la plus profonde**.

Il a créé son équipage de chasse à courre au début des années 1950. Il n’était ni millionnaire, ni à particule, ni doué pour les affaires, hélas : il ne nous a guère légué que sa bibliothèque, une inchauffable baraque fin XIXᵉ et quelques dizaines d’ha de bois où tirer la bécasse et pêcher l’écrevisse.

Ses héritiers, mes cousins aujourd’hui à la tête de cet équipage, le sont tout autant. Ce ne sont toujours pas d’affreux aristocrates, désolé. Si tant est qu’il faille s’abaisser à ce genre de considération. Ils ne sont plus généralement guère conformes à ces préjugés, à cette prospère entreprise de racolage politicien, de surf sur le thème à la mode du moment : haro sur la chasse à courre !

Ce sont des gens, tout simplement. Comme mon grand-père, comme vous, comme moi. Sans particule ni fortune. Avec toute la diversité de vies, de passions, qui fait que nous sommes, ou au moins que nous sommes censés être, un exemple du vivre ensemble, affiché à la face du monde: la République française.

Mais bon, je vous dis cela, je ne vous dis rien, les bipèdes. Il y a longtemps que vous m’épuisez. Grouïc.

* En vrai, je transcris un poilichon son patronyme et son prénom, pour ma tranquillité et celle de mes enfants, dans ce monde de cintrés antispécistes vegan fanatiques et haineux, prêts à tout.

** Cherchez pas, le Morvan, c’est nulle part.

Partager cet article
1 Commentaire :
  1. Philippe
    08/11/23

    Beau texte plein de bon sens.
    Quand on habite en Bourgogne, on connaît le Morvan. -;

Soumettre un commentaire

Dans la même catégorie

Articles les plus récents