Les chasseurs corses obtiennent la fermeture anticipée de la chasse au sanglier pour protéger des populations localement en déclin.
En Corse-du-Sud, la saison de la chasse au sanglier s’est achevée plus tôt que prévu. Initialement fixée à la fin février, la fermeture a été avancée au 31 janvier suite à une demande… des chasseurs eux-mêmes. Un paradoxe ? Pas du tout. Cet événement illustre une réalité souvent occultée : les chasseurs sont avant tout des gestionnaires de la faune, loin de l’image caricaturale des brutes sanguinaires qui leur colle trop souvent à la peau.
Un acte de responsabilité écologique
Ce sont les chasseurs de la Fédération Départementale des Chasseurs de Corse-du-Sud qui ont alerté les autorités. Le constat est clair : une baisse significative des populations de sangliers dans les zones rurales. La raison ? Un environnement changeant, et des ressources alimentaires moins abondantes. Face à ces signes inquiétants, ils ont pris la décision de réduire la pression cynégétique, allant jusqu’à réclamer la fermeture anticipée de la saison. Un acte de gestion raisonné, dicté par le souci de préserver l’équilibre écologique plutôt que par la soif de trophées.
La chasse, un outil de régulation, pas de destruction
Contrairement aux idées reçues, la chasse n’est pas un sport de destruction. C’est un acte de régulation encadré par des règles strictes, ajustées en fonction des observations de terrain.
A lire aussi : Les chasseurs laissent les chamois aux lynx
La décision corse s’appuie sur des données précises, des suivis de populations et des analyses rigoureuses. Les chasseurs sont souvent les premiers témoins des évolutions de la faune sauvage, et les premiers à tirer la sonnette d’alarme lorsque l’équilibre est menacé.
Des limites claires en milieu urbain
Face à la prolifération des sangliers en milieu urbain, notamment à Ajaccio, le président de la fédération, Ange-Dominique Manenti, le rappelle : « Les chasseurs n’ont aucun pouvoir en agglomération. » La gestion de ces situations incombe aux autorités locales, qui font appel à des spécialistes. Là encore, les chasseurs respectent leur rôle et leurs limites, prouvant qu’ils ne sont pas des « tireurs compulsifs », mais des acteurs d’un écosystème complexe.
A lire aussi : Haut-Rhin : les chasseurs veulent tuer moins de cerfs
Conclusion : des gestionnaires avant tout
La fermeture anticipée de la chasse au sanglier en Corse-du-Sud est une démonstration éclatante du rôle des chasseurs dans la préservation de la biodiversité. Loin d’être des prédateurs insatiables, ils sont des observateurs attentifs, des régulateurs conscients et des protecteurs de l’équilibre naturel. La prochaine fois qu’un cliché simpliste viendra entacher l’image de la chasse, souvenons-nous de cet exemple corse : parfois, les vrais écologistes portent des bottes et un fusil.
A voir en vidéo :
Je ne connais pas la corse , mais je ne pense pas qu’il y est des dégâts comme sur le continent , régulation ne veut pas dire extermination .
Les corses ont bien raison de préserver leur gibier .
Etrange, j’entends partout que les chasseurs sont des exterminateurs. Méfions nous des idées trop vite rependues, regardons écoutons, échangeons avant de dire des âneries.