Faut arrêter les conneries !

Chasse Actu
date 07 mars 2025
author Perro Salchicha

Encore une histoire banale transformée en scandale. Un coup de feu, une peur irrationnelle, et voilà les chasseurs cloués au pilori. Ça suffit !

Dimanche matin, un chemin de campagne, un chien qui trotte, une brise légère qui fait bruisser les arbres. Et puis un coup de feu. Rien d’extraordinaire en pleine saison de chasse, un son familier pour quiconque vit à la campagne. Mais pas pour Sandrine Dubocquet. Paniquée, elle s’arrête net, regarde autour d’elle. Son cœur cogne dans sa poitrine. Son chien lève la tête. Elle cherche du regard un danger invisible. Puis, elle l’aperçoit : un homme, debout, fusil en main. Un chasseur. Fin de l’histoire.

Sauf que non.

Parce que dans ce monde où la peur est devenue une marchandise, ce simple instant va se transformer en affaire nationale. Sandrine a eu peur. Elle a pris la fuite, le sang glacé. Son cerveau a fait le raccourci : coup de feu = j’aurais pu mourir. Et hop, direction la gendarmerie. Plainte déposée. Le chasseur n’a pourtant rien fait d’illégal. Pas d’accident, pas d’infraction, rien. Juste un tir, quelque part dans un pré. Mais il n’en faut pas plus aujourd’hui pour déclencher la machine infernale de la propagande anti-chasse.

Et là, ça déborde. Ça dégouline partout. La presse s’empare de l’histoire : « En pleine balade, une femme frôle la mort à cause d’un chasseur ». Sur les réseaux sociaux, c’est l’hystérie. Les anti-chasse jubilent, les commentaires pleuvent : « Bande de sauvages ! », « Qu’ils crèvent tous ! », « Encore un psychopathe avec une arme ». Parce qu’aujourd’hui, il ne suffit plus d’avoir peur, il faut un coupable. Et le coupable idéal, c’est toujours le même.

On ne peut plus rien faire sans être accusé d’être un danger public ! Les chasseurs sont devenus les méchants de service, coupables de respirer, de marcher dans les champs, d’exister. Pourtant, la réalité est simple : ce chasseur était parfaitement dans son droit, comme des milliers d’autres qui pratiquent leur passion en respectant les règles. Personne n’a été blessé, personne n’a été mis en danger. Juste un coup de feu, et une peur irrationnelle montée en épingle.

A lire aussi : Accident de chasse : une question de justice, ou de rhétorique ?

Alors quoi ? On doit arrêter de chasser parce que quelqu’un a eu peur ? Faut-il aussi interdire les avions parce que le bruit des réacteurs fait sursauter des passants ? Supprimer les routes parce que certains flippent en traversant un passage piéton ? On va où, comme ça ?

Cette histoire, c’est la preuve éclatante que la peur est devenue une arme. Une arme contre la chasse, contre la ruralité, contre un mode de vie qui dérange. On n’est plus dans la raison, on est dans l’émotion pure, entretenue et exploitée par des idéologues qui veulent notre peau. Le moindre fait divers est gonflé, exagéré, jusqu’à devenir un argument contre nous.

Mais on ne lâchera rien. On chasse depuis des siècles, on gère la faune, on connaît la nature mieux que quiconque. Et ce n’est pas un emballement médiatique de plus qui nous fera plier.

Alors, que ça plaise ou non, à la prochaine ouverture, on sera encore là. À l’aube, bottes aux pieds, fusil sur l’épaule, prêts à chasser.

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16 Commentaires :
  1. Deuch
    07/03/25

    Il faut que le chasseur lui rende la monnaie de sa pièce en portant plainte à son tour pour discrimination et également contre tout ses antis chasse il faut que l’on arrête de se laisser insulter sans réagir

  2. Jean 2
    07/03/25

    Bonjour,ouais, ouais,je suis pour un stage obligatoire d’un mois pour tout les jeunes (filles et garçons)style service national (à faire avant 25 ans par exemple),avec manipulation d’armes et entraînement aux tirs,et présentation de notre armée, on aurait peut-être un peu moins de peureux,et j’ai l’impression que cela va revenir à la mode(je l’ai fait en Escadron de combat en allemagne dans les forces françaises, rappeler vous le mur de Berlin)

  3. Dubocquet
    07/03/25

    Bonjour Monsieur,

    Vous omettez un point essentiel dans votre article : le sifflement à proximité de ma chienne et moi. Si il n’y avait eu qu’une simple détonation, comme celles que j’entends chaque hiver depuis huit ans, il n’y aurait eu ni débat, ni plainte, ni article.

    J’ai souhaité rencontrer un chasseur afin d’obtenir une explication, mais en vain.
    C’est pourquoi, si vous le souhaitez, je vous invite avec plaisir à venir prendre un café à la maison et à vous rendre avec moi sur les lieux afin de m’apporter une explication rationnelle.

    Par ailleurs, je ne remets pas en cause le droit à la chasse, mais je défends avant tout le droit à la sécurité pour tous.
    Les chasseurs sont d’ailleurs, il me semble, les premiers concernés, puisqu’ils sont souvent les premières victimes des accidents de chasse.

    Bien à vous

    Sandrine Dubocquet

    1. C. BABINET
      07/03/25

      Bonjour, il y a à peine un mois, quand mon collègue chasseur à tirer lors d’une battue et alors qu’il était sur le poste le plus éloigné par rapport à moi (environ 1 Km), son tir de carabine a fait un boucan du diable (y compris son écho sur le rideau d’arbres 200m face à moi). Quand ma voisine de battue a tiré (250m), le tir a juste claqué (« normalement »)…

  4. Gorby
    07/03/25

    Jusqu’à preuve du contraire un bruit d’avion ne peut pas tuer contrairement à un fusil. Le terme d’hystérie me semble par ailleurs mal à propos et fleure bon la bonne vieille mysoginie rance. Et oui, je pense que la chasse est un danger public lorsqu’elle est mal encadrée. Rien à voir avec des attaque contre la ruralité. Un meilleur partage de l’espace entre tous les usagers de la nature pourrait être mis en débat.

    1. Philippe
      07/03/25

      Où est le danger PUBLIC quand on chasse sur une propriété privée dont les  » gentils  » promeneurs n’ont cure !?!

    2. Philippe
      07/03/25

      Où est le danger PUBLIC quand on chasse sur une propriété privée dont les  » gentils  » promeneurs n’ont cure !?!

    3. Philippe
      07/03/25

      Où est le danger PUBLIC quand on chasse sur une propriété privée dont les  » gentils  » promeneurs n’ont cure !?!

    4. Jean1
      07/03/25

      Gorby,je ne pense pas que réserver des jours,des lieux,pour une activité quelconque soit la solution car nous y perdrons tous.par contre on peut très bien se côtoyer en bonne intelligence et se respecter .il y a peu,on traverser le village le fusil sur l épaule et ça ne choquait personne ni le bruit des détonations.

  5. Gorbatko
    07/03/25

    Jusqu’à preuve du contraire un bruit d’avion ne peut pas tuer contrairement à un fusil. Le terme d’hystérie me semble par ailleurs mal à propos et fleure bon la bonne vieille mysoginie rance. Et oui, je pense que la chasse est un danger public lorsqu’elle est mal encadrée. Rien à voir avec des attaque contre la ruralité. Un meilleur partage de l’espace entre tous les usagers de la nature pourrait être mis en débat.

    1. Billabong
      11/03/25

      On ne pourra jamais vous empêcher de faire dans votre froc, votre peur irrationnelle c’est à vous de travailler dessus, bosser sur votre intolérance ce n’est pas autre chose. Ne nous parlez pas de partage, votre idée du partage on la connait. Dire qu’on continue de nous seriner pour des bruits de détonations ( d’exister en somme ) et pendant ce temps les armes de guerre parlent tous les jours en france.
      Vous ne tremblez pas pourtant quand vous êtes en ville !?!

      1. marc lancien
        13/03/25

        bien dit et rien a faire sur les proprietés privées

  6. Michel MARTIN
    07/03/25

    Madame DUBOCQUET,
    Je découvre l’incident et quelque part, je m’interroge sur la nature du « sifflement ». Je ne remets pas en cause votre perception des faits, mais, sauf à être présent sur place à vos côtés au moment du coup de fusil, il est probable que personne ne sera en mesure de répondre à votre attente.
    Où se trouvait le tireur par rapport à vous ? Lointain ? Proche ? A-t-il tiré dans votre direction ? Etc.
    Beaucoup de questions qui resteront probablement sans réponses, ce qui est regrettable, tant pour vous que pour la personne mise en cause si elle est identifiée.
    Maintenant, indépendamment de la frayeur que vous avez pu éprouver, force est de reconnaître que Oise hebdo est habituée à lancer la machine anti-chasse. Ce journal exploite systématiquement tous les éléments qui vont dans ce sens, sans prendre la peine d’enquêter sur la réalité des faits et c’est bien dommage…

    1. Michel
      08/03/25

      Autres faits qui peuvent vous aider Madame à déterminer la provenance du tir, le sifflement de la balle perçu par l’oreille permet d’en définir la trajectoire (de l’arrière ou de devant, de la gauche ou de la droite); le laps de temps entre le sifflement de la balle et le son du coup de feu indiquera la position du tireur.

  7. Thierry
    07/03/25

    Chasse au petit gibier fermée, le gros gibier l’est quasiment sauf secteurs sensibles… si en plus vous ne voyez personne en fluo aux alentours, il y a de fortes chances que ce ne soit pas un tir de chasse. Entre personnes civilisées dans un village ce n’est quand même pas compliqué de contacter le président de la société de chasse pour savoir ce qui a pu se passer, déjà il aurait pu vous dire s’il y avait chasse ou pas.
    Et donc plainte, journaliste, vous oubliez un jour un chasseur, et bien sûr si classement sans suite faudra repasser par les 2 dernières cases pour hurler au lobby de la chasse protégé par les puissants.

  8. serge
    10/03/25

    La dame effrayée ne parle pas d’homme en orange ni de chien. Un tireur de corvidés peut-être et dans ce cas le sifflement n’est pas celui de la grenaille. Il faudrait avoir plus d’explications et surtout ne pas jouer à se faire peur et ne pas laisser l’imagination prendre le dessus. Cependant la chasse nécessite de grandes précautions et la chasse est une pratique très encadrée et très méconnue par les non initiés certainement une des causes de ce dialogue de sourds.

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