Que vaut « l’étude » préférée des anti-chasse ?

Anti-chasse
date 05 février 2025
author Richard sur Terre

Quand la science devient un alibi idéologique, la rigueur s’efface. Décryptage de l’étude fétiche des anti-chasse, truffée de biais.

Derrière des apparences d’objectivité scientifique, certains articles servent davantage des idéologies que la vérité. C’est le cas de « L’humain a créé les conditions de la surpopulation de sangliers », souvent cité par les anti-chasse comme une référence incontournable. Mais que vaut réellement cette étude ? Une analyse plus attentive révèle une série de biais et d’approximations qui trahissent un objectif moins scientifique que militant.

Il est fascinant de constater à quel point certains articles prétendument scientifiques deviennent des totems pour les anti-chasse. Prenez par exemple « L’humain a créé les conditions de la surpopulation de sangliers ». Présenté comme une analyse écologique rigoureuse, il est brandi comme une preuve incontestable de la responsabilité des chasseurs dans la gestion faunique. Pourtant, sous cette apparence de rigueur scientifique, se cache un enchevêtré de biais et de raccourcis intellectuels qui en dit plus sur les préjugés de ses auteurs que sur la réalité des écosystèmes.

Un discours formaté pour confirmer des préjugés

Premier biais flagrant : le biais de confirmation. L’article ne cherche pas à comprendre mais à accuser. Il s’agit moins d’analyser que de valider une hypothèse préétablie : les chasseurs sont les coupables idéaux. L’activité cynégétique est pointée du doigt comme la principale cause de la surpopulation des sangliers, sans considérer des facteurs essentiels tels que les variations climatiques, la dynamique naturelle des populations ou la disparition des prédateurs naturels. Quand on veut accuser, on choisit ses preuves.

Ensuite, le biais de cadrage. L’article fausse la perspective dès le départ en présentant la chasse non comme une solution mais comme un problème. Exit la gestion cynégétique comme outil de régulation. Le lecteur est guidé vers une seule conclusion possible, occultant la complexité des interactions entre l’homme, la faune et l’environnement. Une manipulation subtile mais efficace pour qui ne prend pas le temps de gratter sous la surface.

Enfin, le biais d’attribution : la responsabilité de la situation est simplifiée à l’extrême, réduite aux pratiques humaines passées, en particulier la chasse et l’agriculture. Là encore, pas un mot sur les effets combinés de la reforestation, de l’urbanisation galopante ou des politiques de protection qui ont fait disparaître les prédateurs naturels. Une telle simplification est non seulement trompeuse mais dangereuse, car elle empêche de penser des solutions globales et efficaces.

Quand l’émotion prend le pas sur la raison

Le recours à l’émotion est un autre travers de cet article. L’approche anthropomorphique, qui prête des intentions ou des sentiments aux sangliers, sert avant tout à déclencher l’empathie du lecteur. Plutôt que de s’appuyer sur des données factuelles, le texte s’enfonce dans des descriptions émotionnelles pour influencer subtilement l’opinion publique. C’est habile, mais ce n’est pas de la science.

 A lire aussi : Sangliers de compagnie : entre émotions faciles et réalités légales

La généralisation hâtive est également présente. L’article extrapole des situations locales pour en faire des vérités universelles. Un cas particulier devient soudainement la norme, sans considération pour la diversité des pratiques de gestion de la faune selon les régions. Ce genre de raccourci mène à des conclusions erronées et alimente des stéréotypes infondés.

Ajoutons à cela l’effet de halo : l’image négative des chasseurs est répétée jusqu’à devenir une évidence. En associant systématiquement la chasse à des problèmes environnementaux, l’article enferme le lecteur dans une vision manichéenne, où la complexité est sacrifiée sur l’autel de la simplicité médiatique.

Des preuves ? Quelles preuves ?

Le manque de rigueur scientifique est flagrant. Aucune voix discordante n’est présentée, aucun expert en gestion cynégétique consulté, aucun débat contradictoire organisé. Les données chiffrées sont balancées sans explication sur leur méthodologie de collecte, sans mise en contexte, sans discussion critique. Un chiffre sans analyse n’est pas une preuve, c’est un slogan.

Conclusion : un plaidoyer déguisé en science

Derrière un vernis scientifique, cet article est avant tout un manifeste idéologique contre la chasse. Il recycle des biais cognitifs et rhétoriques pour orienter l’opinion publique, sans jamais chercher à comprendre la réalité des faits. Une analyse sincère et rigoureuse aurait impliqué d’écouter toutes les parties, y compris les chasseurs, trop souvent réduits à des caricatures. La nature est complexe. Elle mérite mieux que des raccourcis simplistes et des jugements à l’emporte-pièce.

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17 Commentaires :
  1. serge
    05/02/25

    Il faut se méfier des réponses simples aux problèmes complexes. Si en plus il y a de l’affect…

    1. Vevaud Marie-Anne
      05/02/25

      Tuer étant votre plaisir il ne peut y avoir aucune discussion possible !!!! Idem corrida !

      1. VAUTRIN
        05/02/25

        Parce que mémère Marie-Anne VEVAUD, elle, quand elle prend sa voiture, elle ne tue aucun insectes qui sont pourtant la base fondamentale et indéniable de tout l’écosystème. Alors regarde toi dans un miroir avant te t’asseoir dans ton canapé pour regarder les documentaires animaliers, et ensuite pianoter sur ton ordinateur pour militer des conneries bas du front sur un domaine où tu te comportes comme le pire des analphabètes…Apprends, écoutes, réfléchis et surtout tais-toi !

      2. Pascal
        06/02/25

        Je sais que souvent le mot tue revient sans cesse mais dans la chasse ce n’ est vraiment pas l essentielle en tant que chasseur je suis toujours triste d ôté la vie,je ne tue pas d’ insectes et me nourris de ma chasse,ma femme est anti chasse, mais elle me conprend

      3. Mayeu
        06/02/25

        C’est pas très gentil ça Marie Anne… mon plaisir est d’être connecté avec la nature et la vie sauvage puis de servir à mes enfants un excellente viande , saine et éthique. Par ce que au moment de la manger j’ai la satisfaction que cet animal n’à pas passé sa vie dans un hangar à glisser sur ses excréments. Il a vécu toute sa vie en liberté et il est mort rapidement dans sa forêt. C’est l’ensemble qui est épanouissant, sincère et franc . Pour ce qui est de votre fantasme des chasseurs assoiffé de sang qui aiment tué, ça le laisse perplexe. Je ne peut que vous inviter à discuter avec nous. Le cheminement pour arriver à une telle pensée m’intéresse.

  2. VAUTRIN
    05/02/25

    Parce que mémère Marie-Anne VEVAUD, elle, quand elle prend sa voiture, elle ne tue aucun insectes qui sont pourtant la base fondamentale et indéniable de tout l’écosystème. Alors regarde toi dans un miroir avant te t’asseoir dans ton canapé pour regarder les documentaires animaliers, et ensuite pianoter sur ton ordinateur pour militer des conneries bas du front sur un domaine où tu te comportes comme le pire des analphabètes…Apprends, écoutes, réfléchis et surtout tais-toi !

    1. CAMPAGNE 72
      05/02/25

      Encore une personne qui ne connaît la campagne et son fonctionnement qu’au travers des citadins et des idées qu’ils véhiculent !!! Ne parle pas des choses que tu ne connais pas, ça te discrédite

  3. Clément
    06/02/25

    Bonjour, par curiosité j’ai lu l’article cité en lien. Contrairement à la présentation qui en est faite il parle bien de la reforestation et de l’urbanisation. Pourquoi mentir au risque de perdre en crédibilité ?

    1. Vincent
      06/02/25

      Il est vrai que dans l’article à la question « Pourquoi cette explosion des effectifs? » il parle de 30% de forêt en plus, disparition des prédateurs, réchauffement climatique, et « l’événement majeur, c’est la modernisation de l’agriculture. » C’est de là que part un biais, les chasseurs voulant chasser, ont élevé des cochongliers (pas de source) et les ont nourris.
      Ensuite l’article parle des agriculteurs qui ne peuvent plus régler leur problème et sont subventionnées pour les dégâts et que plus rien n’est maîtrisé.
      Pour finir, les méchants humains sont accusés d’être partout et les chasseurs de vouloir résoudre le problème en tuant plus. L’article pose la question de faire autrement en étant plus gentil mais ne propose aucune alternative viable.
      L’article est à charge contre les chasseurs des années 70, et contre les hors la lois d’aujourd’hui.
      Conclusion la chronique n’est pas fini et ne dit pas grand chose sur la situation d’aujourd’hui et sur des solutions envisageables.

      1. Jean
        06/02/25

        Vincent,les chasseurs français ont dû en lâcher partout car le problème est mondial.il y a plus d accidents routiers dus aux chevreuils qu aux suides mais peut être qu ils ont été lâchés.une etude serait intéressante,l ADN pour connaître l origine des sangliers .

  4. Bertrand
    06/02/25

    Bonjour, déjà quand on vous classe chasseur il est pas compatible avec les corrida. Vous êtes l exemple de « tous dans le même sac »

  5. Herbien
    06/02/25

    Mais qui a bien pu éliminer les prédateurs du sanglier ?

    1. Mayeu
      06/02/25

      Mdr …. Personne, le prédateur n°1 du sanglier depuis des centaines d’années est constitué de mammifères bipède comme toi et moi .

    2. Mayeu
      06/02/25

      Mdr …. Personne, le prédateur n°1 du sanglier depuis des centaines d’années est constitué de mammifères bipède comme toi et moi .

  6. Fabien
    06/02/25

    Il est impossible de discuter avec les sectes soit disant écologique et c’est pas en lâchent des loups en surnombre dans les parcs que ça va régler le problème

  7. Nestor
    06/02/25

    Bonjour,
    Vous vous rendez compte que les gens peuvent cliquer sur le lien ? Qu’ils peuvent lire l’entièreté de l’échange ET de votre article ? Qu’ils peuvent se rendre compte que votre pamphlet est d’une mauvaise foi et d’une malhonnêteté crasse ??
    Déjà, appeler cela une « étude » ou un « article scientifique » est assez étrange, puisque c’est une interview. D’un chercheur qui sait de quoi il parle étant donné qu’il a coécrit un essai de 200 pages sur le sujet, certes, mais une interview quand même.
    Une interview qui justement parle pas mal de l’impact de la réorganisation agricole, de la reforestation, du dérèglement climatique d’ailleurs.
    Et oui, qui parle aussi du rôle non négligeable qu’ont eu les chasseurs dans le passé et qu’ils ont encore aujourd’hui dans l’augmentation des populations de sangliers…
    Pas très honnête d’essayer de discréditer toute parole allant à l’encontre de vos affects.

    1. Mayeu
      06/02/25

      C’est parce qu.il y a des choses de franchement mauvaise foi. L’hybridation avec le porc domestique c’est fait en immense majorité involontairement par des élevages porcin en plein air avant l’apparition des normes destinées à justement éviter ça . Double clôture, ext … Et aussi par rapport à l’agrainage massif hivernal qu.on fait passer pour la norme alors que la majorité des chasseurs sont contre et que je n’ai jamais vu ça.

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