Derrière les élans émotionnels des « peoples » pour les sangliers de compagnie, se cache une réalité légale et sanitaire intransigeante.
Les réseaux sociaux s’enflamment régulièrement pour des histoires touchantes, comme celle de Laurianne et son sanglier Gaia, où des personnalités publiques – souvent éloignées de la réalité terrain – appellent à la tolérance envers la détention d’animaux sauvages. Pourtant, ces mobilisations, souvent émotionnelles et peu informées, risquent de nuire davantage qu’elles n’aident, en brouillant les enjeux légaux et sanitaires.
L’Impact du « Kikoolol » sur la faune sauvage
Lorsque des figures médiatiques ou des « peoples » prennent position sur ce type de sujets, c’est souvent au prix d’une simplification extrême. La compassion affichée – qui se limite généralement à quelques tweets accompagnés de photos attendrissantes – surfe sur l’émotion au détriment d’une réflexion approfondie. Si l’intention peut sembler noble, elle ignore les complexités légales, les dangers sanitaires et les conséquences pour la faune sauvage.
Il n'embête personne il est vacciné dans un enclos , alors pourquoi ? Il ne pense qu'à faire des câlins , venez vérifier préfecture de l'Aube , et laissez le vivre ! #vivreensemble https://t.co/FgXVr1jaIB
— Julien Courbet (@courbet_julien) December 10, 2024
Ces prises de position émotionnelles peuvent inciter d’autres particuliers à vouloir recueillir des marcassins ou d’autres animaux sauvages, sans mesurer les risques. Cela alimente des comportements irresponsables et contribue à des situations dramatiques où l’animal, une fois devenu ingérable ou dangereux, est finalement euthanasié.
Des règles claires mais ignorées
Comme le rappelle l’article L413-1 A du Code de l’Environnement, la détention d’animaux sauvages est strictement encadrée. Les sangliers, par exemple, ne figurent pas parmi les espèces autorisées comme animaux de compagnie. En faire un compagnon de vie n’est donc pas seulement illégal : cela met également en danger les personnes qui les adoptent et menace l’équilibre des écosystèmes.
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Ignorer ces règles pour céder à l’émotion, c’est encourager une banalisation de pratiques contraires à la loi et aux principes de protection de la faune sauvage. Dans bien des cas, ces célébrités qui se mobilisent pour sauver un animal spécifique n’apportent ni solutions pérennes ni soutien concret pour résoudre le problème de fond.
Le danger d’une vision simpliste
La légèreté avec laquelle ces mobilisations émotionnelles traitent les problématiques liées à la détention d’animaux sauvages masque les vrais enjeux. L’instinct de protection envers un marcassin, aussi attendrissant soit-il, peut occulter des risques majeurs :
- Risque sanitaire : Les sangliers peuvent transmettre des maladies comme la peste porcine africaine ou la brucellose, qui ont des répercussions graves sur l’élevage et la santé publique.
- Risque comportemental : Même élevés par l’homme, les sangliers conservent leurs instincts sauvages et peuvent devenir imprévisibles et agressifs à l’âge adulte.
- Conséquences pour la faune : Encourager ces comportements risque d’augmenter les prélèvements illégaux dans la nature, mettant en péril les populations sauvages.
Les stars et influenceurs qui se vautrent dans le « kikoolol » ignorent totalement ces réalités. Leur discours simpliste et souvent déconnecté du terrain contribue à fragiliser la mise en œuvre des lois, notamment en dénigrant les autorités préfectorales qui appliquent des règles pourtant vitales.
Un appel à la responsabilité
Au lieu de céder à des élans émotionnels non réfléchis, les figures médiatiques devraient s’informer sur les véritables enjeux et soutenir des initiatives structurées. Cela inclut :
- Promouvoir des refuges pour animaux sauvages déjà saturés.
- Appuyer les actions des centres de soins qui permettent de réhabiliter ces animaux dans leur milieu naturel.
- S’engager dans des campagnes de sensibilisation sur les dangers réels de la détention d’animaux sauvages.
Émotion et réalité ne font pas bon ménage
Les élans émotionnels des célébrités sont souvent le miroir d’une méconnaissance des lois et des risques liés à la détention d’animaux sauvages. Ces postures, aussi médiatiques qu’inconséquentes, risquent de causer davantage de tort que de bien. Dans une société où la préservation de la biodiversité est cruciale, il est temps de passer de l’émotion facile à une prise de conscience collective. Les lois, aussi strictes soient-elles, existent pour protéger tout le monde : humains comme animaux. C’est cette réalité qu’il faut porter à la lumière, plutôt que des photos attendrissantes et des slogans creux.
A voir en vidéo, un petit rappel salutaire :
La loi est là, relâcher après plusieurs mois de gratouilles un sanglier dans les bois c’est l’amener à être tué à la première battue. Attiré par l’homme il ira vers le premier promeneur ou chasseur et alors… La loi est là et le moins mal c’est certainement de ne pas recueillir un marcassin qui va vite devenir gros et puissant. Rillette est certainement très câline et sympa mais à 100 Kg elle sera un problème et les solutions seront, être relâchée dans les bois mais bon…, euthanasiée c’est très dommage, admise dans un parc animalier why not
Il faut tout simplement laisser Rillette chez sa famille adoptive. Mme Elodie Cape sait se occuper des animaux, en a d ailleurs beaucoup sous sa responsabilité, elle a tout fait aux normes pour garder son sanglier.
Avouez qu elle est bien mieux là que dans cette industrie d apprentissage pour le cinéma, rillette se laisserai dépérir.
Vous savez bien qu un sanglier est très intelligent, en troisième position par rapport au chien qui est en septième position.
C’est vital pour toutes les deux, rillette ne dérange personne, pourquoi créer des problèmes, là où il n’y en a pas.
Beaucoup de chasseurs plaident en faveur d Elodie et c’est tout à leur honneur. Merci à eux.