Espagne & sangliers en ville : une cohabitation forcée qui interpelle. Entre battues, risques sanitaires et idées reçues, les chasseurs montent au front.
C’est Onda Regional qui raconte – Depuis quelques mois, les habitants des zones périphériques de nombreuses villes espagnoles constatent une recrudescence d’une présence inattendue : celle des sangliers, qui s’aventurent désormais jusque devant les portes des maisons. Cette réalité, qui inquiète et interpelle, reflète une prolifération non maîtrisée de ces animaux sauvages, bien souvent attirés par les déchets et les espaces urbains.
Une cohabitation forcée : des risques bien réels
Dans certains quartiers comme celui de la Barriada Jover, à Murcia, les sangliers sont devenus une vision quotidienne, parfois même en plein jour. Ce phénomène soulève des préoccupations majeures, notamment pour la sécurité des enfants et des familles. Les sangliers, en quête de nourriture, s’approchent des conteneurs et des habitations, créant un climat de peur parmi les résidents.
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Cette situation témoigne d’une gestion insuffisante des populations de sangliers et met en lumière les défis posés par l’équilibre entre urbanisation et conservation de la faune sauvage. Au regarde de tout cela, qui est encore assez bête pour croire que les chasseurs, déjà en première ligne pour réguler ces populations, seraient responsables de cette prolifération ? Les chiffres et les faits parlent d’eux-mêmes : l’urbanisation galopante, l’absence de prédateurs naturels et la gestion incohérente des espaces naturels sont les véritables responsables de cette situation.
Des mesures concrètes : entre battues et études scientifiques
Face à l’urgence, des initiatives sont mises en place. La Société de Chasse de Cieza, sollicitée par la municipalité, a programmé une série de battues pour limiter la prolifération. Parallèlement, la Consejería de Medio Ambiente, en partenariat avec l’Université de Murcia, utilise des techniques modernes comme le phototrampeo (caméras automatiques) pour estimer la densité des populations et planifier une gestion plus durable.
Des enjeux sanitaires et économiques
La multiplication des sangliers n’est pas seulement un problème de voisinage. Elle comporte aussi des risques sanitaires, notamment la transmission de maladies comme la peste porcine africaine. Avec un secteur porcin de poids dans certaines régions, la préoccupation est double : protéger les élevages tout en limitant les interactions avec la faune sauvage.
Une stratégie européenne en filigrane
Enfin, cette problématique s’inscrit dans une dynamique européenne. Des réseaux comme l’Observatoire Européen de la Faune Silvestre travaillent déjà sur le suivi des populations animales. La Région de Murcia, à travers cette collaboration, contribue à une gestion plus scientifique et concertée des populations animales.
Il est grand temps de dépasser les idées reçues. Les chasseurs, loin d’être à l’origine du problème, en sont au contraire une partie de la solution. Entre prévention, régulation et sensibilisation, l’objectif est de garantir la sécurité des populations humaines tout en respectant les équilibres naturels.
A voir en vidéo :
Des sangliers dans les villes en France, Espagne Italie etc… c’est l’occasion de les attraper et de les stériliser. Si il y a des laies avec des petits bonne chance et plein de courage. Je me demande si la chasse est si inutile que ça.