Quand Marine Tondelier se dit « satisfaite » d’une réunion avec Emmanuel Macron en plein milieu d’une recomposition politique, les habitants des territoires froncent les sourcils.
Les consultations orchestrées par Emmanuel Macron pour sauver une majorité vacillante ne laissent que peu de place aux voix des territoires ruraux. Parmi elles, celle des chasseurs français résonne dans le vide. Entre la montée en puissance des écologistes, l’exclusion du Rassemblement National (et ses onze millions d’électeurs), et les fractures au sein de la gauche, une question se pose : qui portera encore le flambeau des traditions rurales dans les débats nationaux ?
L’omniprésence des écologistes dans ces négociations n’a rien d’anodin. Marine Tondelier, secrétaire nationale d’Europe Écologie-Les Verts, semble s’imposer comme une figure incontournable, et on se demande bien pourquoi. Cible préférée des débunkers en tous genres, elle a du mal à aligner trois mots sans se faire rappeler à l’ordre.
Pour les chasseurs, qui ont toujours subi les foudres des écologistes (voir ma playlist qui leur est largement consacrée), ce scénario ressemble à une promesse de nouvelles restrictions. Sous couvert de biodiversité, ces derniers ne cessent de diaboliser les chasseurs. Qu’un tel courant gagne en influence laisse augurer des lendemains difficiles pour le monde cynégétique.
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Le RN, souvent perçu comme un défenseur des traditions rurales (qu’on l’aime ou pas), a été ostensiblement écarté des discussions. En marginalisant ce parti, c’est aussi une partie des préoccupations rurales que l’on ignore. Les chasseurs, bien que loin de faire l’unanimité politique, ne peuvent que constater l’absence d’un soutien explicite dans cette mêlée partisane. Ce silence traduit une fracture croissante entre les territoires ruraux et les centres de pouvoir.
Du côté de la gauche, la division entre insoumis et communistes brouille les cartes. Si ces derniers, moins hostiles aux pratiques rurales, parviennent à s’imposer (improbable scénario), un dialogue reste envisageable. Mais si le gouvernement s’allie davantage aux écologistes, les chasseurs risquent de voir leurs préoccupations balayées par une vague idéologique souvent aveugle aux réalités du terrain.
Le vrai drame réside dans l’absence d’une voix forte pour représenter ces millions de Français qui vivent et façonnent nos paysages. Alors que le président prône le dialogue avec toutes les forces politiques, il semble ignorer que les habitants des campagnes participent eux aussi à la gestion durable des territoires.
Ce décalage entre les élites politiques et les réalités locales ne fait qu’alimenter un sentiment d’abandon déjà bien ancré dans les territoires.
Plus que des débats sur la chasse, c’est la question de l’équilibre entre tradition et modernité qui est en jeu. Car derrière les polémiques, c’est tout un pan de notre patrimoine qui risque de s’effacer sous le poids des injonctions urbaines et écologiques.
Les chasseurs ne réclament pas un traitement de faveur, mais une reconnaissance de leur rôle ; un dialogue honnête. Une France qui tourne le dos à ses campagnes est une France qui s’affaiblit. Alors, quand viendra le moment de reconstruire une coalition, espérons que les traditions rurales (et la chasse en particulier) ne soient pas encore sacrifiées sur l’autel des compromis politiques.
A voir en vidéo :
Je crains aussi de mauvais coups bas si les écolos arrivent au pouvoir. A part attaquer la chasse, ils ne savent rien faire d’autre.
Effectivement , si ces hurluberlus arrivent au pouvoir , nous avons du souci à nous faire . Il va falloir rentrer en résistance et ça commencera par de la désobéissance civile . Ces tarés ne vont pas fouler aux pieds toutes nos traditions et mode de vie .
Alors si la ruralité est défendue à Paris…
Richard pose la question : « Qui portera encore le flambeau des traditions rurales dans les débats nationaux ? »
La question devrait être : « Qui porte actuellement le flambeau des traditions rurales ? ».
Il me semble que du côté des Sénateurs, il y a bien plus de défenseurs de la ruralité et de la chasse que chez les Députés de quels bords qu’ils soient.
Il faut aussi nous en prendre à nous-mêmes, lorsque à l’occasion des récentes élections européennes, nous, chasseurs, n’avons que bien peu voté pour la liste Alliance Rurale qui permettait de montrer que nous étions nombreux. Une occasion ratée.
Il faut se rendre à l’évidence que le thème de la défense de la ruralité et de ses traditions n’est pas un thème porteur chez nos politiques. La défense des paysans, qui savent faire du lobbying, est autrement plus soutenue par les politiques.
Peut-être devrions nous, chasseurs et défenseurs des traditions, nous mêler aux agriculteurs pour faire compléter les discours par une composante de défense des traditions et de la ruralité. Mais l’idée ne doit pas exister.
Il est clair que les Écolos, du genre Marine Tondelier, ne sont pas nos amis. En politique, je ne pense pas qu’ils pèsent beaucoup. Par contre, ils ont dans la presse de nombreux relais de leurs idées.