Cherbourg : la mairie fait confiance aux chasseurs

Anti-chasse
date 24 octobre 2024
author Dr Sirius Procyon

Les chasseurs du Cotentin régulent les populations de sangliers, blaireaux et ragondins pour protéger les cultures et assurer la sécurité.

C’est France Bleu qui raconte – Alors que certaines mairies interdisent la chasse sur leurs terres (bien souvent par dogmatisme), les chasseurs de Couville et d’Hardinvast sont missionnés pour surveiller et réguler les populations de sangliers, blaireaux et ragondins sur une cinquantaine d’hectares. Une convention avec la ville de Cherbourg-en-Cotentin vient d’être renouvelée pour cinq ans, permettant aux Amicales des chasseurs d’agir sur les terrains communaux de ces deux communes du Nord-Cotentin. Face aux ravages causés aux cultures, notamment aux champs de maïs, les chasseurs utilisent des pièges, clôtures électriques et pratiquent l’agrainage pour protéger les terres agricoles.

Des ravages sur les cultures de maïs

Lionel Chadée, membre de l’Amicale des chasseurs de Couville, explique :
« Ce sont des animaux qui font énormément de dégâts sur les cultures. Les sangliers, avec leur odorat développé, déterrent les semis de maïs et coupent les tiges lorsqu’elles commencent à produire des grains. Cela peut réduire à néant des hectares de récolte. »

A lire aussi : VIDEO – Chasse interdite à Montpellier. Les sangliers pullulent

Les blaireaux, eux, creusent des tunnels qui fragilisent les champs et mettent en danger le bétail, parfois au point d’obliger les éleveurs à euthanasier des animaux blessés. Quant aux ragondins, leurs terriers vident les étangs et les rivières, provoquant des inondations.

Une régulation bénéfique pour l’agriculture et la sécurité

Les chasseurs de Couville et d’Hardinvast adaptent leur méthode de gestion en fonction des observations : « On regarde les traces, les passages, les dégâts, et cela nous permet d’estimer les populations », précise Lionel Chadée. Selon les besoins, des chasses sont organisées jusqu’à trois fois par an, prélevant quelques sangliers pour maintenir l’équilibre. « Cette année, les agriculteurs n’ont pas eu de dégâts sur leurs semis », se félicite-t-il.

Au-delà des cultures, cette régulation a des effets positifs sur la sécurité publique. Les accidents routiers impliquant des sangliers ont été réduits, tout comme les incidents sur la ligne SNCF Cherbourg-Paris. Le maire adjoint de Couville, Éric Guillemeau, souligne : « Depuis deux ans, nous n’avons plus eu d’accidents avec du gibier. La régulation permet de sécuriser les routes empruntées quotidiennement par les habitants. »

Un modèle de gestion responsable

Cette collaboration entre la municipalité de Cherbourg-en-Cotentin et les chasseurs locaux illustre l’importance de la chasse régulée pour préserver l’agriculture et la sécurité des citoyens. Les résultats sont tangibles : moins de dégâts dans les champs, moins d’accidents, et une meilleure cohabitation entre la faune sauvage et les activités humaines.

Un exemple réussi de gestion cynégétique moderne, en phase avec les enjeux agricoles et sécuritaires du territoire.

A voir en vidéo :

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1 Commentaire :
  1. GUILLAUME MARKUS
    25/10/24

    On peut féliciter la radio publique FRANCE BLEU de faire état de cet accord entre deux communes de la Manche (50) et les chasseurs pour réguler les animaux sauvages, mais cela ne concerne que 50 hectares dans les communes de Couville et Hardinvast.

    Il s’agit de deux petites communes à habitat dispersé, essentiellement agricoles (90%), avec une belle proportion de bocage, situées à 10-12 km de Cherbourg. Seulement 730 hectares pour Couville et 860 hectares pour Hardinvast.

    50 hectares c’est rien. On ne va pas en faire un fromage même si cela va dans le bons sens.

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