Castor vs éleveur : l’OFB attaque

Chasse Actu
date 15 janvier 2025
author Léa Massey

Un éleveur a mis un coup de pelle sur le barrage d’un castor qui inondait son champ : l’OFB l’envoie devant la justice.

C’est Autun Info qui raconte – Un éleveur charolais, Fred Brochot, s’est retrouvé dans une situation absurde : un duel improvisé contre un castor… et l’administration. Tout a commencé lorsqu’un rongeur, maître ingénieur des cours d’eau, a transformé un petit ruisseau en un lac miniature. Le problème ? L’eau a débordé, inondant les champs de Fred et menaçant même la zone commerciale voisine de Bellevue.

Face à cette montée des eaux, Fred a pris une décision pragmatique. Armé de sa pelle, il a démantelé le barrage, débloquant le ruisseau pour sauver ses 10 hectares de pâturage. Mais ce geste de bon sens a déclenché une autre crue, bien plus bureaucratique : une plainte de l’Office Français de la Biodiversité (OFB) pour destruction d’habitat d’une espèce protégée. Et là, le poids de l’administration s’est abattu sur l’éleveur, avec la menace de trois ans de prison et une amende de 150 000 euros.

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C’est finalement la justice qui a tranché. Après examen du dossier, elle a classé l’affaire avec un simple rappel à l’ordre, écartant les poursuites. Un dénouement qui, bien qu’apaisant, n’a pas laissé Fred Brochot exulter. « La justice a compris que ce dossier manquait d’épaisseur », a-t-il déclaré, soulagé mais lucide. Pour lui, cette affaire devrait servir d’exemple : un rappel qu’il faut conjuguer préservation de la biodiversité et réalités agricoles.

Fred ne demande pas l’impossible : seulement un peu de dialogue et de pragmatisme. « Convaincre le castor d’aller construire son barrage 150 mètres plus loin, c’est du bon sens », explique-t-il. Mais il déplore une administration souvent enfermée dans ses dogmes, incapable d’adapter ses réponses aux besoins du terrain.

Cette histoire n’est pas qu’une anecdote. Elle illustre les tensions grandissantes entre agriculteurs et exigences environnementales mal adaptées. Pour Fred, ce bras de fer avec l’OFB rappelle d’autres batailles, notamment celle contre les loups qui déciment les troupeaux. Dans tous les cas, ce sont toujours les mêmes qui paient les frais : les paysans, pris en étau entre la nature et une réglementation parfois aveugle.

Et vous, si un castor venait inonder votre jardin, que feriez-vous ? Fred, lui, a pris une pelle, là où l’OFB a préféré sortir les grands moyens juridiques. Ce que cette histoire révèle, au-delà du cocasse, c’est une véritable déconnexion entre une administration engoncée dans ses procédures et la réalité du terrain. Là où un peu de dialogue et de discernement auraient suffi, on a vu émerger une montagne bureaucratique inepte. À méditer, pour tous ceux qui croient encore que protéger la biodiversité doit rimer avec bon sens.

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8 Commentaires :
  1. Lolo0126
    15/01/25

    Je pensais l’OFB plus intelligente que ça !!!

    1. Jojo
      15/01/25

      Désolé mais y’a rien à attendre de ces écolos payés par nos impôts

  2. Miche
    15/01/25

    La démarche de l’agriculteur n’a sans doute ,pas été la bonne, peut-être aurrait il du signaler le probléme à L’OFB afin de trouver une solution légale. Malheureusement trop souvent les agriculteurs agissent selon leurs bons vouloir et mettent les gents devant le fait accompli, (arrachage de haies, abbatage d’arbres etc….).

    1. Jean
      15/01/25

      Signaler le problème a l OFB! On lui aurait interdit d y toucher,sauf qu un champ inondé est ne produit plus rien.si votre jardin était inondé peut être que vous n apprécierez pas.

    2. mouchous
      15/01/25

      MICHE voyez la réalité en face , depuis la création de l’OFB, ces fonctionnaires sont anti-chasse, anti agriculteur, anti rural et ne se rendent même pas compte qu’ils agisse à l’encontre du bon sens de la biodiversité et gaspille notre argent !

  3. Jean 2
    16/01/25

    Bonjour, le bon sens a été du côté de la justice ouf!On parle de discuter ,de signaler ces problèmes, à mon avis il aurait fallu 6 mois ou un an pour une solution,voire pas de solution !et un terrain perdu.sauf à indemniser l’éleveur, mais là aussi avec l’argent du contribuable. Mais à mon avis les castors recommenceront, faites leurs confiance.

  4. Philippe ORTET
    16/01/25

    pour info, l’ofb ne porte jamais plainte mais rédige des procédures judiciaires basée sur des articles de loi votés par les représentants du peuple sous l’autorité du procureur de la République. Exactement comme un gendarme ou un policier, ni plus, ni moins.
    Comme tout fonctionnaire de police, il à le devoir et l’obligation de le faire pour toutes les infractions qu’il constate.

    1. Jean
      17/01/25

      Conclusion,ce sont des imbéciles qui appliquent une réglementation bêtement sans aucune analyse de la situation.

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